J52 Mi-ange, mi-démon.

Jeudi 4 octobre : une journée pleine de surprises!
Tout d'abord c'est une très jolie étape. Les villages traversés sont charmants, le soleil brille, les paysages sont variés... Une folle énergie circule! Si bien que arrivée à Castrojeriz, j'ai envie de continuer, même si le village invite à la halte. Brigitte est dans le même état d'esprit que moi.
Oui! J'ai rennoncé un temps à cheminer seule puisque El Camino, me ramenait plusieurs fois par jour aux narbonnaises. Il faut savoir écouter les signes.
Irène a un problème de genoux et décide de s'arrêter là avec Christelle et Jacques.
Nous reprenons notre route pour avaler allègrement une côte à 12%, puis dévaler une pente à 18%. (nous apprendrons plus tard qu'elle fait des dégâts dans les articulations et les tendons des marcheurs : les médecins du coin ne chôment pas).
En bas, penché sur des fleurs, nous retrouvons notre ange brésilien qui boite énormément : tendon d'Achille.
Nous finissons ensemble l'étape en nous demandant fréquement "Dondé est el pueblo?" : les presque 40 kms commencent à se faire sentir. Ce soir se sera machine à laver (pratique à 3) et menu du pèlerin. Nous l'avons bien mérité!
L'ambiance est très chaleureuse au restau, où nous retrouvons Pierre-Louis rencontré la veille. Notre ange brésilien se révèle être un chirurgien-dentiste, il est aussi comédien dans des pubs pour Colgate. On comprend mieux son sourire ravageur! Mais ce n'est pas tout il chante aussi dans un groupe des chansons sirupeuses, mais avec une très belle voix.
Deux australiennes ont rejoint notre table, elles veulent chanter "la Marseillaise" et "Frère Jacques" qu'elles ont apprises petites. Nous passerons une folle soirée que nous finirons avec les habitants attablés au bar.
L'opposé absolu de la veille : c'est la magie du chemin!
Retour au dortoir après 22h. Tout le monde dort! Le lendemain nous aurons droit à quelques réflexions envieuses.