J 17 Ste Foy m'a rendue claire-voyante!

Conques de l'autre côté du vallon

Ste Foy

Mercredi 29 août. Levée très tôt, je m'éclipse discrètement du dortoir pour me préparer dehors. J'ai hâte de rejoindre mon étape du jour où je retrouverai mon compagnon et avec qui j'irais chez des amis passer deux jours. Conques dort encore, les boulangeries sont fermées... dommage, je n'aurait pas mon pain quotidien, et je vais le payer en fin d'étape car j'ai "vidé mon sac" de tout aliment puisque j'arrive chez des amis! Une bonne montée m'amène à la chapelle Ste Foy sensée guérir des problèmes de vue. Et un nouveau miracle à lieu : j'arrive dans un brouillard et voilà qu'après avoir essuyé mes lunettes de toute la buée accumulée durant la montée, je retrouve une vision claire et nette pour profiter du paysage. Ste Foy m'a bien rendu la vue. Je continue mon ascension.
Un instant mon chemin croise celui d'un sanglier, il débouche à 50m de moi, nous nous arrêtons, nous nous observons. Je suis ravie, mais pas trop rassurée à l'idée d'un contact plus rapproché... il choisit une route perpendiculaire à la mienne et je m'aperçois alors que je viens de battre un record personnel d'apnée.
Puis se succèdent montées et descentes jusqu'à Livinhiac le Haut, un peu au delà de Decazeville... Heureusement, après 3h de marche, je croise à nouveau un donativo avec café, thé, pain, fromage... hélas, la tarte et la fouace sont en préparation, elles seront pour les pèlerins suivants. Je repars ragaillardie sous le regard bienveillant de mon hôte qui chante à tue-tête le chant des pèlerins pour m'encourager!
L'étape m'a tout de même parue un peu plus dure que d'habitude, sans doute parce que j'étais en hypoglycémie...
Gégé arrive et je monte dans une voiture pour la première fois depuis 17 jours... à 50km/h, j'ai déjà l'impression que nous roulons à trop vive allure!